Traversée des Anciens – 25 mai 2024

Traversée des anciens
Le 25 mai 2024
Participants : Martin, Maud, Colin, Quentin, Luc, Guillaume, Alex, Johann, Seb, Tom, Eric et Charlie
TPST : 15/16h

8h15 : Nous voilà tous au rendez vous de cette longue journée de spéléo. Charlie débriefe avec des
collègues pour connaitre le nivelage au vu de l’orage de la veille. D’après les indications rien
n’indique vraiment que le niveau est trop haut pour le passage clé. Ce sera la découverte au
moment du passage sachant que c’est une rivière qui peut se remplir rapidement mais aussi se
vider rapidement. Nous avons 48 heures de beaux temps prévu donc le risque d’attente peut n’être
que de 40h max d’après les récits passés !
Nous nous préparons donc avec les néoprènes dans le sac pour une belle aventure. La motivation
et les sourires sont présents. Nous partons donc pour 20 min de marche jusqu’à l’entrée. Vu la
quantité de pierre devant le trou, nous imaginons le travail des premiers ouvreurs.
10h15 : Entrée dans le trou des anciens. Très rapidement le premier et magnifique rappel de 48m
est installé. 12 personnes qui descendent ce n’est pas instantané mais ça déroule. Martin
supervise la première dev, quelle patience ! Après ce rappel commence immédiatement un
premier méandre : le méandre de la gentille fée qui nous fait vite transpirer. Peu de couinement
prononcé, tout le monde semble se faufiler facilement. Nous arrivons alors dans une magnifique
galerie qui annonce que nous allons être admiratif très longtemps. Nous arrivons finalement au
puit de l’orgasme, belle libération après le méandre ! Après plusieurs rappels que Martin et Quentin
gérerons parfaitement, nous arrivons dans la galerie de bostrich que nous enchainons pour arriver
à la gare de triage.

13h20 : Gare de triage : Le bruit de la rivière nous met dans l’ambiance et l’atmosphère devient vite
humide. Charlie installe un point chaud où nous allons tenir à 12 ! Sa capacité était pourtant pour
8. C’est le temps du changement de tenu et d’un déjeuner bien mérité avec dragibus pik en dessert.
On passe en néo, nous allons passer une bonne partie du reste de la journée les pieds dans l’eau.

14h30 : Départ pour la rivière de Montué. Nous suivons la rivière et admirons les belles concrétions,
c’est de toute beauté ! Nous quittons la rivière quelques instants par une main courante et la
retrouvons plus loin après plusieurs rappels. A nouveau c’est la marche dans une haut assez
trouble. Le déplacement doit se faire avec prudence. La présence de trous plus ou moins profonds
est assez traitre. Cette galerie est par certains endroits très concrétionné avec des passages
fabuleux, un passage remarquable d’une largeur de 1m avec un plafond à une trentaine de mètres.

Cependant le froid, l’humidité et la fatigue commence à se lire sur les visages. Il faut encore
enchainer des rappels. La marche dans la rivière peut commencer à devenir rébarbative et longues
mais toujours de toute beauté car c’est très varié. Nous arrivons à plusieurs passages avec de
belles cuvettes ou la profondeur d’eau est plus importante. L’eau arrive presque à mi taille pour les
plus grands et pour certain voire certaine ça mouille pas mal ! il y a donc des mains courantes de
temps en temps pour échapper à la mise en eau. Mais ça prend du temps, beaucoup de temps. Un
passage d’une trentaine de mètre au-dessus de l’eau avec rappel guidé en sortie nous prendra plus
d’une demi-heure mais ça évite d’avoir trop froid. Tout le monde attend patiemment la fin de cette
rivière, Charlie réconforte au maximum en motivant tout ce beau monde. Mais le moral est toujours
là. Nous arrivons enfin dans la salle diaclase. Ensuite une main courante sportive et aérienne nous
attend. En sortie de cette main courante nous arrivons à l’entrée d’un puit de 22m donnant sur la
salle de la cascade.

21h : Salle de la cascade. Cette salle est magnifique et d’un grand volume. Le toit est plat sur des
centaines de m². La descente est de toute beauté pour arriver au pied de la cascade.
C’est le moment de faire une pause avant le passage clé. Nous installons à nouveau le point chaud.
Cette chaleur nous réconforte après toute cette humidité. Nous reprenons des forces car la sortie
est encore loin. Charlie nous informe que pour deux personnes en repérage la veille ils ont mis
1h30 pour sortir. Nous allons doubler ce score !

Nous repartons donc franchement très motivé à l’idée de sortir bientôt. Deux groupes se forment,
Martin, Maud, Colin, Quentin, Luc et Guillaume en premier et Alex, Johann, Seb, Tom et Eric en
rythme plus lent. Charlie faisant la jonction entre les deux plusieurs fois ! Nous passons donc le
passage clé, il reste un mètre entre l’eau et le plafond, c’est donc mise à l’eau à nouveau, la main
courante permet de ne pas se mouiller complétement. Après la main courante nous remontons la
rivière jusqu’au premier puit à remonter. Un petit bouchon se crée avec Maud et Quentin sur la
remontée, la fatigue se ressent provoquant de petites erreurs techniques. Ce temps passé permet
au second groupe de retrouver le premier groupe au pied du puit. Passé ce puit, c’est un
enchainement de galeries à la taille plutôt restreinte qui font progresser difficilement soit vouté,
soit à quatre pattes soit en rampant. Il faudra encore pas mal d’efforts pour atteindre l’entrée du
brudour. Mais qui avance lentement, avance surement. Après des petites remontées de puit et des
rampings dans des flaques d’eau, nous arrivons à la bifurcation avec l’entrée du toboggan. Colin
peste contre son kit qui pèse un âne mort. Mais qui a pu mettre des fringues en dehors des sacs
étanches. Ils sont imbibés d’eau. Les personnes se reconnaitrons et doivent une bière à Colin pour
tous ces efforts ! Allez c’est la fin, un dernier ramping sur un lit de cailloux et c’est le puit d’entrée.
Le premier groupe sort à 1h00.

Les 6 du premier groupe montent tous dans la fourgonnette de Charlie pour aller récupérer les
voitures au premier parking. Martin au volant tente tant bien que mal de suivre la ligne pointillé qui
pour lui sans lunette est continue. Chacun ramène ensuite une voiture. Seule la voiture d’Eric doit
rester faute de pilote.
De retour au parking d’arrivée, les frontales du second groupe apparaissent. Ils sont sortis une
heure après à 2h. tout le monde a le sourire d’avoir vaincu cette longue et physique traversée. Mais
le lit est encore loin. Rangement du matos, il est 3h. On se quitte en se souhaitant une bonne route
et bonne nuit.

Le bilan de cette journée c’est une magnifique traversée avec une magnifique bande de
spéléologues. Merci à Charlie pour l’encadrement, quelle énergie physique et positive !